UEMOA : 8 pays, une vision, un marché

L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) compte, à ce jour, huit Etats membres qui sont les émetteurs du Marché des Titres Publics. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

Le Marché des Titres Publics est l’unique marché régional exclusivement dédié au financement des Etats membres de l’UEMOA qui en constituent les émetteurs. A travers des procédures adaptées, les Etats sollicitent l’émission de titres publics souscrits par des acteurs spécifiques, soit pour leur compte propre ou pour celui de tiers.

Ce marché a pour rôle de contribuer efficacement au développement de chaque Etat membre de l’Union.

La situation économique au sein de l’Union

L’UEMOA est passé d’un taux de croissance de 0,8% en 2011 à 6,7% en 2012. Ce faible taux en 2011 s’explique par les effets conjugués d’un environnement mondial instable, de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire ainsi que d’une mauvaise campagne agricole de 2011-2012. Ce taux a connu une stabilisation à 6,6% en 2014 et 2015.

Concernant la contribution des trois secteurs économiques, le secteur tertiaire s’est révélé comme le moteur de la croissance de l’Union atteignant 3,8% en 2015 tandis que le secteur primaire ne faisait que 1,1% et le secondaire 1,7%.

L’activité économique dans l’Union reste dominée par le secteur primaire, notamment la production agricole en termes d’occupation de la population active. L’agriculture d’exportation, relativement diversifiée, occupe une place prépondérante dans la production agricole. Les principales productions sont le cacao, le coton, l’anacarde, le caoutchouc, l’huile de palme et l’arachide. L’industrie extractive occupe également une place importante dans l’économie sous régionale avec la production d’or, de pétrole, d’uranium et de phosphate. Le tissu industriel jusque-là peu développé, enregistre une hausse des investissements notamment dans l’agro-industrie, les BTP, l’industrie manufacturière et la production énergétique. Le secteur tertiaire, quant à lui, connait un dynamisme important et ressort ces dernières années comme le principal secteur phare de la croissance ; surtout avec les importants investissements dans les infrastructures de transport et le développement des Télécommunications.

De même, les taux d’investissement grimpent. En effet, en 2015, le taux d’investissement a représenté 24,5% tandis qu’il est estimé à 26,8% en 2016 et attendu à 28% en 2017. Un niveau d’engagement intéressant qui favorise la réalisation des projets dans l’Union.

Enfin, il est prévu en 2017 que la croissance économique de l’Union atteindra 7,9% contre 7,2% en 2016. De tels pourcentages sont les résultats du dynamisme des secteurs économiques de chaque pays de l’Union.

Les politiques de renforcement et d’harmonisation

Les Etats membres de l’UEMOA œuvrent à l’établissement de programmes et politiques spécifiques afin de fonder des bases solides pour leurs économies. Il s’agit de :

●     la politique monétaire et de change communes;

●     la réglementation du déficit budgétaire qui est fixée à 3% du PIB en 2016 ;

●     la politique d’harmonisation de la législation et des régimes fiscaux ;

●     le pacte de convergence qui renforce le dispositif de surveillance multilatérale ;

●     la soumission de chaque Etat membre aux plans quinquennaux afin de pouvoir respecter les critères de convergence définis dans le Pacte à moyen terme ;

●     la mise en place d’un marché commun pour favoriser la libre circulation des biens, des personnes, des capitaux;  

●     l’élaboration de politiques sectorielles afin de promouvoir des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, l’éducation, les finances publiques, l’accès à l’eau, les technologies, etc.

Malgré quelques périodes de tumultes, l’Union est dans une optique d’évolution positive avec notamment un PIB qui devrait connaître un taux de croissance estimé à près de 8% en 2017. A cela s’ajoute un taux d’investissement qui affiche une nette progression.

Même si quelques zones d’ombres subsistent, la stabilité politique qui semble s’installer dans la zone n’est pas étrangère dans ce retour à la performance. L’UEMOA est donc en passe de réussir son challenge d’intégration économique des États membres et de renforcement de la compétitivité des activités économiques.

Ainsi, le rôle d’un Marché régional des Titres Publics de référence prend tout son sens. Un marché qui se veut au service du développement des Etats membres, conforme aux standards internationaux en termes de dynamisme, de transparence, de liquidité, d’efficience et de profondeur.

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie des huit pays de la zone UEMOA et les perspectives d’investissements, téléchargez la note d’information de l’UEMOA.

Source : Note d’information de l’UEMOA – UMOA-Titres, édition Août 2017